L'actualité de la crise: oh, les beaux jours ! par François Leclerc

Billet invité

OH, LES BEAUX JOURS !

La SEC et la CFTC – les deux régulateurs américains concernés par le marché des dérivatifs – sont entrés dans la cage aux fauves. C’est à eux que revient en effet la redoutable mission de tenter de dresser ces animaux sauvages, au terme de la loi Dodd-Frank qui a laissé tout le travail en plan.

Des auditions publiques seront organisées en septembre et la mise au point de la centaine de définitions des termes employés dans le texte de la loi et des règles précises à respecter devrait être terminé pour juillet 2011, dans moins d’un an. On va beaucoup parler d’ici là du titre 7 de la loi, puisqu’il va falloir en faire l’exégèse, le législateur ne s’y étant pas risqué. Ou ne parvenant pas à trouver les compromis nécessaires, préférant se défausser sur l’administration.

Cela revient à dire que tout, ou presque, est à faire. Et qu’il va falloir répondre à des questions élémentaires dont la réponse a été laissée en blanc. Qui va être autorisé à intervenir sur ce marché  ? Quels types de dérivés vont devoir emprunter des chambres de compensation, selon quels critères et quelles procédures cela sera-t-il décidé  ? Dans quelles éventuelles limites les banques vont-elles pouvoir détenir des participations dans des chambres de compensation ? A quels critères va-t-il falloir répondre pour bénéficier du statut de chambre de compensation et être autorisé à exercer cette activité ? Quelles données les traders autorisés vont-ils devoir leur fournir et comment celles-ci seront-elles ou non rendues publiques en vertu d’une transparence du marché qu’il va falloir instaurer ? Il y a du pain sur la planche, car cette liste n’est qu’un premier survol…

Selon la Banque des règlements internationaux, le montant notionnel des produits dérivés a en une dizaine d’années atteint en décembre 2009 (derniers chiffres disponibles) la somme faramineuse de 636.431 milliards de dollars, dont seulement 3,4% ont transité par des chambre de compensation. Le reste, c’est à dire la quasi totalité, a été négociée de gré à gré, d’où le nom de ces instruments financiers, OTC pour Over The Counter (sur le comptoir), ce marché étant totalement opaque. Après avoir enregistré en 2008 une baisse de volume, pour la première fois depuis sa création, le volume des OTC a recommencé à s’accroître.

Toujours selon la BRI, leur ventilation par nature de contrat serait la suivante (en milliers de milliards de dollars) : 470,4 pour les contrats portant sur les taux d’intérêt, 49,4 pour les contrats sur les devises, 32,7 pour les Credit default swaps (CDS), 10,5 pour les contrats relatifs aux actions et aux commodities (matières premières). Le solde de la bagatelle de 73,5 milliers de milliards de dollars n’a pas pu être identifié  !

Trois grandes inconnues émergent de cet océan, afin de tenter de comprendre à quoi la régulation des dérivés va-t-elle bien pouvoir aboutir, après de nombreuses et prévisibles péripéties à venir. Une fois estimé quels effets elle va avoir sur la taille même du marché, ce qui est encore une autre affaire.

1 – Quelle proportion des transactions sera à l’arrivée effectuée via des chambres de compensation – nous en sommes à 3,4% de celles-ci – sachant que les dérivés doivent être standardisés pour en utiliser les services ? On attend à ce propos la définition des standards.

2 – Quelles dispositions vont être prises pour que les chambres de compensation ne deviennent pas le maillon faible du système, puisqu’elles vont assumer le risque de contrepartie ? L’idée a déjà été évoquée qu’elles aient accès aux guichets des banques centrales pour se renflouer.

3 – Quelle réglementation les Européens vont-ils se donner ? Comment celle-ci va-t-elle se raccorder avec la réglementation Américaine  et l’ensemble pouvoir fonctionner ? Le précédent de Bâle II – qui concerne la réglementation bancaire et est appliqué par les Européens et pas par les Américains – n’est pas spécialement encourageant de ce point de vue. On sait que les Asiatiques attendent avec intérêt la suite, Singapour ayant déjà annoncé son intention de mettre en place une plate-forme de compensation.

Les revenus annuels générés par les mégabanques sur le marché des dérivés sont estimés à 40 milliards de dollars annuels. Les cartes vont être redistribuées à la faveur des nouvelles règles qui vont être implantées. Une bataille des chefs est engagée, dans le cadre de laquelle de nouveaux venus vont tenter de se faufiler. Mais, à l’arrivée, l’essentiel aura été préservé, la créativité financière – source indéniable de progrès selon les idolâtres – pourra continuer d’exercer ses talents.

A prétendre régenter à un monde qui s’était fait tout seul comme on dit, hors de toutes contraintes, bien qu’il se soit depuis révélé le magistral vecteur d’un risque systémique dont on ne parle même plus, puisque l’on a abandonné l’idée même de l’endiguer, on prend encore un grand risque, estime-t-on dans les milieux financiers.

Sans qu’il soit nécessaire d’avoir lu Goethe, le mythe de l’apprenti sorcier résonne actuellement dans tous les esprits de ce côté-là. Pour l’en chasser, il n’y a pas d’autre solution que d’habilement détourner ces régulations honnies et d’abattre ces clôtures, comme celles que les cultivateurs prétendaient dresser, au bon vieux temps de la conquête de l’Ouest. L’incertitude qui domine actuellement n’augure pas de la fin du Far West: les cow boys de Wall Street s’estiment bien retranchés dans leur ranch.

Mais les mythes, comme les statues, peuvent dès fois être abattus.

38 réponses sur “L'actualité de la crise: oh, les beaux jours ! par François Leclerc”

  1. (ceci est une traduction personnelle d’un Article Activist Post)

    Je vous invite à lire la version Anglaise sur :

    http://www.activistpost.com/2010/07/40-bizarre-statistics-that-reveal.html

    40 statistiques bizarres qui révèlent l’horrifiante vérité sur l’effondrement de l’économie Américaine.

    La plupart des Américains semblent encore être dans l’illusion que la récession va bientôt passer et que tout va rentrer dans l’ordre.
    Malheureusement cela ne semble pas être la réalité. Ce a quoi nous assistons aujourd’hui, c’est la première étape de l’effondrement complet et total du système économique américain.
    Le gouvernement des États-Unis, les administrations locales, les entreprises et les consommateurs américains sont sous une montagne de dettes, équivalente à environ 360% du PIB.
    À aucun moment durant la Grande Dépression (voir de toute l’histoire) ils ont atteint un tel chiffre.
    Ils ont entassé une dette colossale que le monde n’a jamais vu, et maintenant la bulle d’endettement est en train d’exploser. La douleur économique va devenir inimaginable.
    La situation aux états unis est très mauvaise. Le chômage est extrêmement élevé. Les saisies et les faillites personnelles continuent d’établir de nouveaux records jamais atteint. Les entreprises ferment à un rythme effarant, plus de 40 millions d’Américains utilisent les bons d’alimentation, et le gouvernement américain continue à accumuler des dettes à une vitesse fulgurante.

    Le Système économique s’effondre.

    Voici les 40 statistiques bizarres qui révèlent la vérité :
    1. Selon une nouvelle enquête , 28% des foyers américains ont au moins un membre de leur famille qui est à la recherche d’un emploi à temps plein.
    2. Un récent sondage Pew Research a révélé que 55% de la population active des Etats-Unis a connu soit le chômage, une diminution de salaire, une réduction d’heure de travail ou mise à temps partiel depuis le début de la récession.
    3. Il y a 9,2 millions d’Américains qui sont sans emploi et qui n’ont pas reçu leur chèque d’assurance-chômage.
    4. Aux USA aujourd’hui la durée moyenne qu’il faut pour trouver du travail est de 35.2 semaines
    5. D’après une analyse, les états unis ont perdu 10.5 Millions d’emplois depuis 2007
    6. L’excédent commercial de la Chine (en grande partie avec les États-Unis) a grimpé de 140% en Juin par rapport à l’année précédente
    7. Les travailleurs Américains doivent maintenant être compétitifs face à un chinois travaillant dans le textile à 86 cents de l’heure et un cambodgien à 22 cents de l’heure
    8. Selon un récent sondage effectué par Bloomberg, 71% des Américains disent qu’ils se sentent comme dans une économie en récession.
    9. Les banques ont saisi 269.962 maisons au cours du deuxième trimestre 2010,ce qui a été un nouveau record.
    10. Les banques ont saisi une moyenne de 4.000 propriétés en Floride du Sud en un mois durant le premier semestre 2010, en hausse de 83% par rapport au premier semestre 2009.
    11. Selon RealtyTrac, un total de 1,65 millions de biens ont reçu un avis de saisi durant le premier semestre 2010.
    12. La Mortgage Bankers Association a récemment annoncé que la demande de prêts immobilier est au plus bas depuis 13 ans.
    13. 5% des ménages américains ont gagné suffisamment de revenus supplémentaires pour correspondre à la hausse des coûts du logement depuis 1975
    14. 1.4 million d’Américains ont fait faillite (personnelle) en 2009 – une augmentation de 32% par rapport à 2008.
    15. En 1950 pour assurer la Sécurité Social d’un retraité il fallait 16 travailleurs, aujourd’hui elle est assurée par 3.3 travailleurs et d’ici 2025 ce seront 2 travailleurs.
    16. Selon un sondage, 6 personnes sur 10 pensent que la Sécurité Social ne sera pas en mesure de les indemniser à leur retraite.
    17. 43% des Américains ont moins de 10.000$ de côté pour leur retraite.
    18. 36% des Américains disent ne rien faire pour leur épargne-retraire.

    Voici un simple aperçu de la situation, nous arrivons avec un temps de retard à la même chose en France en général, c’est entre 6 mois et 1 an que les mêmes effets se font ressentir en Europe.

    A part ça tout va bien, ça repart …

    1. Très jolie liste de stats à la Prévert! J’en ferais bien des t-shirts! La vérité toute nue

    2. Se réjouir du malheur des autres ? Si c’étaient les coupables qui étaient atteints, ce serait différent. Personnellement, je ne peux que compatir au malheur des innocents. Dans la chute de ce système, il y a des gens qui n’y sont pour rien.

  2. C’est marrant.
    L’enclosure, dénoncée par More pour ses conséquences sociales et sur les biens communs en Angleterre, y est aux US un système que l’on dénonce ou que l’on souhaite contourner, ou à tout le moins, limiter au maximum.
    On continue donc de tourner autour du poteau …
    Qu’en dise les indiens ? 🙂

  3. Et qu’en est-il de la ventilation par pays, de ces produits dérivés ? La Chine et le Japon, en particulier, sont-ils aussi atteints que les pays européens et les US ?

    1. Les miasmes américains ont fortement atteint le système bancaire européen, mais largement épargné celui d’Asie.

      Cela dit, les banques chinoises ont par elles-mêmes vite appris de leurs consoeurs américaines.

      La Commission de régulation bancaire vient de leur demander de réintégrer dans leurs comptes les prêts titrisés transférés à des fonds d’investissement, afin de les contraindre à se protéger contre leur exposition aux mauvaises créances.

    2. @Cédric: on ne vantera jamais assez les mérites du communo-capitalisme autoritaire! Un vrai rêve américain :0)

  4. 636000 milliards, c’est insolvable!
    Il va forcément y avoir un moment où tout le système va s’écrouler, on les autorités vont déclarer l’effacement de ces titres dérivés. Non ?

    1. Attention le chiffre en lui même ne veut pas dire grand chose. C’est juste le « notionnel », théorique. Dans le contrat d’option, le montant est notionnel, car le vendeur de l’option ne doit payer à l’acheteur de l’option que la différence entre le taux d’intérêt de référence et le taux d’intérêt d’exercice de l’option, et pas le montant total concerné par le taux d’intérêt.
      De plus beaucoup de contrats se compensent entre eux. Mais bon, ces marchés de dérivés sont tellement obscurs et inextricables que le risque systémique saute aux yeux, et un notionnel égal à plus de 10 fois le PIB mondial…

  5. « On va vers une détérioration très significative de l’économie américaine »

    On ne présente plus Nouriel Roubini. Le professeur d’économie de la Stern School of Business de l’université de New York est devenu l’un des experts les plus écoutés depuis sa prédiction de l’éclatement de la bulle immobilière aux Etats-Unis, formulée dès 2005. « Docteur Catastrophe » explique aux « Echos » sa vision de l’économie américaine :

    http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/020717985113–on-va-vers-une-deterioration-tres-significative-de-l-economie-americaine-.htm

    1. Depuis janvier 2010, je suis son activité médiatique …il a deja changé 4 ou 5 fois ses prévisions….de moins en moins crédible comme les autres….ici il prend le train en marche et retourne sa veste car il disait encore en juin(no double dip in sight)….

    2. Peut-on assimiler la situation qui se dessine outre-Atlantique à celle du Japon des années 1990 ?

      Roubini :

      Je ne crois pas que les Etats-Unis vivront dix ans de déflation ininterrompue, de croissance faible et de chômage durable. En revanche, je suis convaincu que les faiblesses de l’économie américaine perdureront dans les trois prochaines années.

      =============

      Ce cher Roubini… C’est encore largement trop optimiste. Selon lui, dans 3 ans aura lieu une sorte de miracle, et pourquoi pas avant. La boule de cristal ?

    1. Car il est bien clair que les + riches sont dans le besoin ….incroyable qu’une telle nouvelle soit en fait vraie….combien de voix comptent ils gagner avec ça ?

    2. Ça sent plutôt le contre-feu… Certains ont peut-être chaud aux fesses. Si on touche aux 350 Milliards de cadeaux fiscaux annuels décidés sous Bush…

  6. Ere glaciaire ou s’enfoncer dans la nuit ?

    Ba nous prévenait le 11 août :
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=14723#comment-101851
    Une des craintes de certains stratèges et économistes est d’ailleurs de voir les Etats-Unis suivre l’exemple du Japon : une entrée dans une « ère glaciaire », marquée par la déflation et une croissance durablement en deçà de son potentiel.

    Chez « dedefensa », noir c’est noir,
    http://www.dedefensa.org/article-le_trou_noir_11_08_2010.html

    11 août 2010 — « La situation générale, économique et sociale, et surtout psychologique, en constante aggravation, des USA, mérite toute notre attention. On lit quelques échos des préoccupations proches de la colère et de la panique de ceux qui, par choix de jugement et par situation politique, sont aujourd’hui partisans d’une action puissante du gouvernement (du “centre”) pour tenter de redresser cette situation et empêcher l’Amérique de “s’enfoncer dans la nuit” (Krugman) ».
    Conclusion
    « En deux ans, les véritables enjeux sont apparus, sans que rien ne puisse arrêter cette évolution fondamentale. Il ne s’agit plus d’un homme, d’une politique, d’une cabale, d’un complot, d’une puissance, d’une alliance, d’une idéologie, d’un “empire” ; il s’agit du système et de la civilisation ».
    Brrrr.

  7. Nous entrons dans le vif du sujet. Il y a l’Himalaya a grimper. Il va falloir vérifier l’équipement des candidats a la randonnée. Comme le système bancaire Us est totalement out of order, on va peut-etre réquisitionner les hélicoptères de l’Armee. Les militaires auront une autre vision des choses…

    1. Ouais, dans la grande scène finale de ce théâtre de l’absurde, François pourra titrer « En attendant Paetraeus! » Et pour pas faire de jaloux chez les auteurs du genre, on mettra Obama en alternance avec Sarkozy pour le rôle de la cantatrice chauve et Ron Paul et Marine le Pen pour le rhinocéros et la peste… 🙂

  8. Interview de Michel Portier, directeur d’Agritel, Société de Gestion du risque de prix et utilisation du marché à terme. publié sur plein Champ.com, Propos recueillis par Arielle Verley.

    Michel Portier : Pour moi, la première vague de hausse est faite. Le point d’orgue a lieu aujourd’hui avec la Russie qui a interdit ses exportations. Les prix ont pris 10%. Le marché va se calmer sous réserve qu’il n’y ait pas d’incidents climatiques en Australie et en Argentine. Nous en avons besoin sur la scène internationale. Mais les récoltes de ces deux gros pays exportateurs de l’hémisphère sud n’auront lieu qu’en décembre.

    Le plus étonnant c’est la rapidité avec laquelle les prix ont monté, en un mois et demi. La flambée s’explique en partie par l’intervention de spéculateurs, comme des fonds d’investissements, mais aussi d’autres opérateurs comme des coopératives, des agriculteurs, des négociants qui avaient vendu du blé il y a quelques mois et qui se disent qu’ils l’ont vendu trop peu cher et rachètent leurs contrats.

    Les volumes échangés sur Euronext à Paris sont énormes. On n’avait jamais vu cela: en une journée la semaine dernière on a traité 7% de la production française.

    Ca devait arriver, avec les producteurs eux mêmes qui ont accès au marché à terme, en plus des négociants, coopératives, et bien sûr des spéculateurs… Y’en a qui ont déjà vendu et racheté deux fois leur récolte! Les pauvres…

    1. Trois possibilités :
      1. Laisser faire et attendre que la moitié de la planête meurre de faim.
      2. Interdire les paris et toute forme de spéculation sur les produits agricoles et les autres produits de première nécessité comme l’eau.
      Mais qui pourrait le décider dans le contexte de la mondialisation ?
      3. Collectiviser, sous des formes à inventer, la production et la distribution de tous les biens indispensables à l’humanité : cela s’appelle une révolution ou un rêve.

  9. Quoi de neuf ?
    L’or, dont certains disent qu’il ne sert pas à grand-chose, trouve, encore une fois, une utilité supplémentaire. Il était déjà utilisé comme monnaie de refuge et pour ses propriétés inoxydables, notamment pour les connexions électroniques.
    On savait aussi depuis longtemps qu’il avait des propriétés antiseptiques ou autres propriétés médicinales anecdotiques (les sels d’or).
    Et voilà tout d’un coup, une nouvelle application qui pourrait booster l’or :
    L’utilisation d’un peu d’or dans le métal des clenches de porte pourrait diminuer la propagation des microbes par les mains. Cela pourrait s’appliquer aussi à tous les objets utilisés couramment sans trop de précautions dans les hôpitaux : téléphones, ordinateurs, etc.
    D’autre part, vous n’êtes pas sans avoir appris, ces jours-ci, l’émergence d’une nouvelle bactérie très résistante provenant d’Asie (Inde-Pakistan, en attendant mieux).
    Alors, ceci est-il une nouvelle pour les boursicoteurs ?
    En fait, il faut très peu d’or pour avoir un effet. C’est d’ailleurs une des qualités de l’or de se prêter à des étirements très fins. On parle de sa ductilité.
    http://www.demorgen.be/dm/nl/993/Gezondheid/article/detail/1144231/2010/08/12/Gouden-klinken-gaan-verspreiding-bacterien-tegen.dhtml
    (il y a une photo)

  10. @FL
    Actuellement quel degre d’oblligation la nouvelle loi pose-t-elle a la compassation des dérivés ? Est-il question de priver les opérateurs qui ne compenseraient pas integralement des refinancements de la. Fed ?

  11. Si vous parlez bien de la compensation, tout tourne – ainsi que je l’ai écris – autour du caractère standard des dérivés. Quand aux opérateurs, ils ne sont pas encore précisément identifiés !

    Les boulons ne sont pas encore serrés.

    1. Je sais pas ce que vous pensez de cette compensation obligatoire, mais il me semble que quelle que soit la forme qu’elle devrait prendre, elle aboutirait à une quasi suppression des purs paris. Que cela passe par une chambre de compensation ou par l’obligation faite au vendeur de détenir des liquidités suffisantes pour faire face à ses engagements, on aurait au mieux un jeu à somme nulle qui ne vaudrait pas la chandelle, et au pire un besoin de liquidité impossible à satisfaire à moindre coût à la fois pour les opérateurs et pour l’économie globale.
      Ne resteraient que les vrais investisseurs, demandeurs d’une légitime couverture de risque pour leur notionel, pour le coup bien réel, mais pour un risque réduit à la mesure de l’exclusion des purs spéculateurs.
      En face de ces opérateurs « vertueux » il faudra bien trouver des contreparties, qui seront nécessairement des parieurs, même avec compensation. Mais je me trompe peut être. Jamais aimé les jeux d’argent. 🙂

  12. Une question pour avis pour François Leclerc: le fait que la ‘régulation’ des dérives incombe conjointement à la SEC et à la CFTC est-il lié aux 3,4% qui passent par les chambres de compensation, ou au fait que les lobbyistes bancaires ( les déclarations de Gary Gensler, de la CFTC, sont parfaitement claires ) aient réussi à y intégrer l’autorité régulatoire notoirement la plus incompétente,i.e la S.E.C, si l’on fait exception de la Federal Reserve Bank de New York ?

    1. Je ne sais pas répondre à cette question.

      CFTC signifiant Commodity Futures Trading Commission, on voit en tout cas mal comment elle aurait pu être écartée de ce dossier. Lui laisser seule la responsabilité de la régulation de ce marché était par ailleurs inconcevable, vu les positions de Gary Gensler, son président, que vous rappelez.

  13. Apparemment et la SEC et la CFTC enquetent aussi de concert sur le ‘flash crash’. Merci pour votre
    réponse. Je rajoute un commentaire de Satyajit Das, un spécialiste, auteur de « Traders, guns and money » sur le sujet, livre qui vient de ressortir: “Les traders de dérivés divisent le trade en petits morceaux et ensuite essayent d’acheter ou vendre les ‘morceaux’ de risque. C’est comme acheter une voiture, la désosser et vendre les pièces séparément. »

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